7 octobre 2013
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13:36
POURQUOI ?
Plus j'approche du jour J plus les " pourquoi " résonnent dans ma tête : pourquoi courir, pourquoi souffrir, pourquoi vouloir toujours repousser ses limites, pourquoi 100 km????????????????
Et si courir c'était tout simplement vivre?
Et si une course aussi longue que les 100 km de Millau c'était comme les 100 ans espérés d'une très longue vie?
Il y a la naissance avec toutes les interrogations et les joies qu'elle entraine.
Puis vient l'insouciance et l'émerveillement de l'enfance.
Lorsque l'adolescence apparait, elle provoque bien des boulversements psychiques et physiques.On se sent invulnérable et on surestime volontiers ses capacités.
Au passage à l'âge adulte nous avons toujours confiance en l'avenir mais nous sommes plus posés, plus responsables.
Ensuite, vient le temps de la vieillesse. Quoique l'on fasse, le temps nous rattrape. La volonté est toujours présente et malgré des capacités physiques qui se réduisent, nous avançons et nous rêvons encore.
Et bien oui, à Millau j'ai connu toutes ces étapes......ou presque!!!
Et bien oui, à Millau j'ai connu toutes ces étapes......ou presque!!!
LA NAISSANCE
L'idée a germé il y a longtemps.....9 mois peut-être?
Il m'a fallu 12 semaines de sorties loooongues pour forger un corps et un mental d'ultramarathonien.
Jeudi 26 septembre, Josée et moi prenons possession du gîte que nous avons loué à Compregnac à proximité de Millau.
Voilà une adresse à recommander: le village est magnifique, " le gîte de Compregnac " est fonctionnel et l'accueil est plus que convivial...on se croirait en famille (merci M.et Me Monier)...nous reviendrons!!!
C'est que nous ne sommes pas venus seuls pour ce périple. Nous serons accompagnés de :
- Agnès, Catherine, Isabelle, Magalie et Sandra
- Bruno, Gérald, Laurent G, Laurent R et Yves
sans oublier les addos et les enfants :
- Emma, Julie, Eve, Yvanna, Iléna, Emma, Nathan, Timoté et Alexis
Je pressens déjà que le club de supporters va être efficace....faut pas que je les déçoive!
Vendredi soir, "pasta party" au programme, puis derniers préparatifs: tenues, ravitaillements,....
Comme souvent, la période précédent la naissance est agitée...alors notre nuit l'a été!
Samedi matin, petit déjeûner copieux, puis direction Millau.Il fait doux, le soleil est voilé...un super temps pour courir.
A 9h30 pré-départ en suivant la fanfare dans le centre ville puis le départ est donné à 10h piles.
Me voilà parti pour 100km avec Laurent et Yves qui vont m'accompagner le temps d'un marathon sur les 42 premiers km. Laurent G est déjà parti à vélo au km 7 où nous le rejoindrons.
Notre groupe de supporters est déjà là pour le départ et il se fait entendre.
L' ENFANCE
C'est la joie, l'insouciance, l'émerveillement.
Nous sommes heureux d'être là, sur cette course légendaire, nous papotons et les premiers rayons de soleil nous réchauffent.
Les km défilent dans la bonne humeur et nous retrouvons Laurent G au km 7. Il ne va plus me quitter et ainsi m'accompagner tout au long de mon périple.
Nous sommes dans les gorges du Tarn et nous longeons la rivière dans un décor grandiose...que le vie est belle!
Ca y est, nous sommes chauds...les 15 premiers km sont avalés.
L' ADOLESCENCE
Nous nous sentons bien. Par moment nous sommes un peu moins bavards mais nous avons la pêche.
On va les " bouffer " ces km!!!
Toutefois, une surprise nous attend: la seconde partie du marathon présentée comme relativement plate est plutot vallonée.Ca va en surprendre plus d'un!
Vers le 30e km Yves sent pointer une forte migraine qui le déstabilise quelque peu. Il change de rytme et ralentit. Laurent restera avec lui jusqu'à la fin du marathon.
Bravo à tous les deux, ils ont bien géré et iront jusqu'au bout!
Pour ma part, je poursuis ma route avec Laurent G, toujours sur les mêmes bases.
Il est 14h30. Nous bouclons les 42 premiers km et arrivons au point de départ à Millau.
Je retrouve mes fervents supporters toujours aussi bruyants. Merci. Je crois que vos encouragements m'ont fait plus de bien encore que le ravitaillement lui-même.
L'AGE ADULTE
Nous repartons pour une nouvelle course.
Il reste 60 km...30 tours de Valsoyo..on va gérer!!!
Tout va bien, je ne ressens aucune douleur.
La première longue montée se profile à la sortie de Millau. Elle va nous conduire au pied du célèbre viaduc. C'est grandiose!!! La majorité des coureurs marche sagement.Je me sens trop bien, je m'enflamme, j'allonge la foulée, j'avale les centaines de mètres, jai l'impression de voler sur le bitume et je me dis que ma préparation a été efficace.
Je marche sur les derniers mètres menant au sommet puis je relance, voilà le panneau annoncant les 50km.
La moitié de la course...une moitié de vie?
La descente qui suit est longue, très longue.
Il m'a fallu 12 semaines de sorties loooongues pour forger un corps et un mental d'ultramarathonien.
Jeudi 26 septembre, Josée et moi prenons possession du gîte que nous avons loué à Compregnac à proximité de Millau.
Voilà une adresse à recommander: le village est magnifique, " le gîte de Compregnac " est fonctionnel et l'accueil est plus que convivial...on se croirait en famille (merci M.et Me Monier)...nous reviendrons!!!
C'est que nous ne sommes pas venus seuls pour ce périple. Nous serons accompagnés de :
- Agnès, Catherine, Isabelle, Magalie et Sandra
- Bruno, Gérald, Laurent G, Laurent R et Yves
sans oublier les addos et les enfants :
- Emma, Julie, Eve, Yvanna, Iléna, Emma, Nathan, Timoté et Alexis
Je pressens déjà que le club de supporters va être efficace....faut pas que je les déçoive!
Vendredi soir, "pasta party" au programme, puis derniers préparatifs: tenues, ravitaillements,....
Comme souvent, la période précédent la naissance est agitée...alors notre nuit l'a été!
Samedi matin, petit déjeûner copieux, puis direction Millau.Il fait doux, le soleil est voilé...un super temps pour courir.
A 9h30 pré-départ en suivant la fanfare dans le centre ville puis le départ est donné à 10h piles.Me voilà parti pour 100km avec Laurent et Yves qui vont m'accompagner le temps d'un marathon sur les 42 premiers km. Laurent G est déjà parti à vélo au km 7 où nous le rejoindrons.
Notre groupe de supporters est déjà là pour le départ et il se fait entendre.
L' ENFANCE
C'est la joie, l'insouciance, l'émerveillement.
Nous sommes heureux d'être là, sur cette course légendaire, nous papotons et les premiers rayons de soleil nous réchauffent.
Les km défilent dans la bonne humeur et nous retrouvons Laurent G au km 7. Il ne va plus me quitter et ainsi m'accompagner tout au long de mon périple.
Nous sommes dans les gorges du Tarn et nous longeons la rivière dans un décor grandiose...que le vie est belle!
Ca y est, nous sommes chauds...les 15 premiers km sont avalés.
L' ADOLESCENCE
Nous nous sentons bien. Par moment nous sommes un peu moins bavards mais nous avons la pêche.
On va les " bouffer " ces km!!!
Toutefois, une surprise nous attend: la seconde partie du marathon présentée comme relativement plate est plutot vallonée.Ca va en surprendre plus d'un!
Vers le 30e km Yves sent pointer une forte migraine qui le déstabilise quelque peu. Il change de rytme et ralentit. Laurent restera avec lui jusqu'à la fin du marathon.
Bravo à tous les deux, ils ont bien géré et iront jusqu'au bout!
Pour ma part, je poursuis ma route avec Laurent G, toujours sur les mêmes bases.
Il est 14h30. Nous bouclons les 42 premiers km et arrivons au point de départ à Millau.
Je retrouve mes fervents supporters toujours aussi bruyants. Merci. Je crois que vos encouragements m'ont fait plus de bien encore que le ravitaillement lui-même.
L'AGE ADULTE
Nous repartons pour une nouvelle course.
Il reste 60 km...30 tours de Valsoyo..on va gérer!!!
Tout va bien, je ne ressens aucune douleur.
La première longue montée se profile à la sortie de Millau. Elle va nous conduire au pied du célèbre viaduc. C'est grandiose!!! La majorité des coureurs marche sagement.Je me sens trop bien, je m'enflamme, j'allonge la foulée, j'avale les centaines de mètres, jai l'impression de voler sur le bitume et je me dis que ma préparation a été efficace.
Je marche sur les derniers mètres menant au sommet puis je relance, voilà le panneau annoncant les 50km.
La moitié de la course...une moitié de vie?
La descente qui suit est longue, très longue.
Arrive ensuite un long, très long faux plat montant qui me parait interminable.
Ma période d'euphorie est passée. Du 55e au 62e km je ne sais plus où j'en suis....
J'ai mal, j'ai pas mal...j'ai faim, j'ai pas faim...j'ai soif, j'ai pas soif...C'est la galère!!!
Heureusement pour moi, Laurent G est à mes côtés.
Face à ma détresse, il se fait discret quand il le faut, m'encourage, me rassure...
Quelle chance qu'il soit là...dans ce moment de doute c'est lui qui me fait avancer.
J'apprécie pleinement ces marques d'amitié et de solidarité.
La seconde difficulté du parcours est violente. C'est la montée de Tiergues avec ses célèbres virages en lacets. Je marche, je récupère.
Soudain, Stéphan mon coach et meneur d'allure que j'ai distancé depuis le départ, me rejoint.
Ca me booste. Je m'accroche à sa foulée et j'adopte son allure. Dans la montée, nous appliquons la méthode cyranno:nous alternons course et marche en gardant un maximum d'énergie pour la suite.
Cette allure me convient.
Au loin, l'orage gronde: tonnerre, éclairs...mais pas une goutte de pluie.
Mon orage à moi est passé: je me refais une santé, mieux même, je retrouve du punch!
Seul, un léger mal de dos persiste.
Après 7-8km de descente, nous arrivons à Ste Affrique (km 70). Il est 18 heures.
LA VIEILLESSE ???
UNE NOUVELLE VIE COMMENCE!!!
Je vais entamer le dernier tiers de la course...c'est le retour vers Millau...je ne peux pas lâcher maintenant!
Je vais me battre contre l'inéluctable déclin physique. C'est possible. J'y crois!
Je vais gérer mon capital de vitalité en alternant course et marche.
Yves, bien remis du marathon, est là pour m'encourager...il repartirait presque avec moi!!!
Laurent, le fiston, ne se pose même pas la question: assoifé de km après les 42 du matin, il m'annonce qu'il va faire les 30 derniers avec moi.
Laurent G nous stimule et déclare que même en rampant on va tous le finir ce 100km!!!
Comment voulez-vous qu'avec tout ça je n'aie pas la pêche?
C'est que du bonheur! Moi vieux? Moi sur le déclin? c'est certain, les années passent, les kms s'additionnent, ...mais je vais me battre, sans fougue mais avec mes armes: régularité et sérénité!
La nuit tombe. Nous passons des dizaines de coureurs exténués. Nous maintenons un rythme régulier
A mi-retour, vers le km 85, les supporters sont encore là pour donner de la voix. Ils ont vraiment des réserves insoupçonnables! Déjà, je ressents les premiers frissons, déjà, une première goutte perle au coin de l'oeil.
Quel plaisir d'être là..en si bonne compagnie!!!
Dernière longue montée vers le viaduc illuminé. Qu'il est beau...face à lui je me sens tout petit...mais avec les deux Laurent à mes cotés je me sens le plus grand, le plus fort...c'est sûr, je vais y arriver!!!
Longue descente vers Millau, les premières lumières, les premières maisons....les derniers efforts.
Il reste 4km...deux tours de Valsoyo...de la gnognote!!!
Je suis dans un autre monde...celui des centbornards.
Je ne ressens ni douleur ni fatigue....que du bonheur.
Les rues illuminées de Millau...c'est mes Champs Elysées à moi et là, tout près, l'arrivée dans le parc de la Victoire (le bien nommé!) c'est mon Arc de Triomphe !!!
Arrivée dans 400, 300, 200m...mes supporters sont encore là au grand complet...quelle ferveur...ils sont FORMIDABLES !!!..j'ai envie de les entrainer avec moi jusqu'à l'arrivée.
Je termine les derniers mètres entouré des enfants et des ados d'Upie...encore une image forte qui va me rester longtemps!!!
Il est presque 22 heures...après 11h 56' 51" de course me voilà CENTBORNARD!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Je savoure ma réussite et je me dis que j'ai une chance inouie d'être si bien entouré!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Les classements?...finalement ça devient secondaire...pour info, ils sont ici.
Les premières photos sont dans l'album MILLAU. D'autres suivront.
MES SOUTIENS
Merci aux très nombreux bénévoles et aux organisateurs de cette magnifique course.
Par votre engagement et votre gentillesse vous méritez trés largement le titre " MILLAU une course mythique "!!!
Merci à Philippe pour ses conseils avisés et à Stéphan (mon coach de Millau) pour la qualité de la préparation.
Merci à la famille Monier, les propriétaires du gîte de Compregnac, et grand merci aux filles qui ont géré à merveille l'intendance lors de notre séjour au gîte.
Merci à Yves et Laurent pour avoir passé beaucoup de temps à mes cotés à l'entrainement et pour m'avoir accompagné dans cette première partie de course.
Re-merci à Laurent, le fiston, pour avoir en plus du marathon, fini les 30 derniers km avec moi.
Merci aux supporters passionnés, grands et petits, qui m'ont chouchouté au gîte et qui, à chaque point stratégique étaient là pour me redonner du "peps"
Merci à vous tous coureurs du club ou lecteurs du blog pour vos chaleureux messages d'encouragement.
Merci à Gérald pour sa mobilité sur le parcours, prêt à dégainer l'appareil photo.
Merci à Laurent G. mon accompagnateur vélo.
Notre rando de 3 jours dans la Raye et les 3 becs nous a bien servi!
Ce 100km, nous l'avons fait à deux, avec toutes les bonnes valeurs de la vie qui nous aident à nous surpasser.
J'espère qu'à travers mon récit vous avez pu mesurer son importance ...et je n'ose imaginer ce qui se serait passé si j'avais été seul.
Je n'oublierai jamais ces heures de complicité où comme dans notre quotidien, on apprend à s'évaluer d'un simple regard, à se stimuler par un silence complice ou à s'encourager par des adjectifs forts.
Enfin, merci à ma petite femme chérie qui a supporté mes absences et mes sautes d'humeur pendant les 12 semaines de préparation.
Son attention de tous les jours et l'excellence des plats qu'elle m'a préparé m'ont distillé l'énergie nécessaire et ont très largement contribué à ma réussite.
MA CONCLUSION
Comme dans la course, dans chacune des étapes de la vie se succèdent des hauts et des bas, du bonheur et de la tristesse, des périodes d'euphorie et des défaillances.
Pour atteindre nos objectifs, nous avons besoin de persévérance mais aussi d'entraide, d'amitié, de solidarité et d'amour.
Nous vivons car la vie est belle. Nous courons car la course représente la vie...et même si elle est parfois dure, elle vaut la peine d'être vécue.
Ces derniers mots résonnent dans ma tête...et je ne peux le nier, j'ai une pensée pour Alain et sa famille qui viennent de perdre Nathan, ce gamin de 21 ans parti beaucoup trop tôt....
Je lui dédie ce récit.
A bientôt
Daniel
Ma période d'euphorie est passée. Du 55e au 62e km je ne sais plus où j'en suis....
J'ai mal, j'ai pas mal...j'ai faim, j'ai pas faim...j'ai soif, j'ai pas soif...C'est la galère!!!
Heureusement pour moi, Laurent G est à mes côtés.
Face à ma détresse, il se fait discret quand il le faut, m'encourage, me rassure...
Quelle chance qu'il soit là...dans ce moment de doute c'est lui qui me fait avancer.
J'apprécie pleinement ces marques d'amitié et de solidarité.
La seconde difficulté du parcours est violente. C'est la montée de Tiergues avec ses célèbres virages en lacets. Je marche, je récupère.
Soudain, Stéphan mon coach et meneur d'allure que j'ai distancé depuis le départ, me rejoint.
Ca me booste. Je m'accroche à sa foulée et j'adopte son allure. Dans la montée, nous appliquons la méthode cyranno:nous alternons course et marche en gardant un maximum d'énergie pour la suite.
Cette allure me convient.
Au loin, l'orage gronde: tonnerre, éclairs...mais pas une goutte de pluie.
Mon orage à moi est passé: je me refais une santé, mieux même, je retrouve du punch!
Seul, un léger mal de dos persiste.
Après 7-8km de descente, nous arrivons à Ste Affrique (km 70). Il est 18 heures.
LA VIEILLESSE ???
UNE NOUVELLE VIE COMMENCE!!!
Je vais entamer le dernier tiers de la course...c'est le retour vers Millau...je ne peux pas lâcher maintenant!
Je vais me battre contre l'inéluctable déclin physique. C'est possible. J'y crois!
Je vais gérer mon capital de vitalité en alternant course et marche.
Yves, bien remis du marathon, est là pour m'encourager...il repartirait presque avec moi!!!
Laurent, le fiston, ne se pose même pas la question: assoifé de km après les 42 du matin, il m'annonce qu'il va faire les 30 derniers avec moi.
Laurent G nous stimule et déclare que même en rampant on va tous le finir ce 100km!!!
Comment voulez-vous qu'avec tout ça je n'aie pas la pêche?
C'est que du bonheur! Moi vieux? Moi sur le déclin? c'est certain, les années passent, les kms s'additionnent, ...mais je vais me battre, sans fougue mais avec mes armes: régularité et sérénité!
La nuit tombe. Nous passons des dizaines de coureurs exténués. Nous maintenons un rythme régulier
A mi-retour, vers le km 85, les supporters sont encore là pour donner de la voix. Ils ont vraiment des réserves insoupçonnables! Déjà, je ressents les premiers frissons, déjà, une première goutte perle au coin de l'oeil.
Quel plaisir d'être là..en si bonne compagnie!!!
Dernière longue montée vers le viaduc illuminé. Qu'il est beau...face à lui je me sens tout petit...mais avec les deux Laurent à mes cotés je me sens le plus grand, le plus fort...c'est sûr, je vais y arriver!!!
Longue descente vers Millau, les premières lumières, les premières maisons....les derniers efforts.
Il reste 4km...deux tours de Valsoyo...de la gnognote!!!
Je suis dans un autre monde...celui des centbornards.
Je ne ressens ni douleur ni fatigue....que du bonheur.
Les rues illuminées de Millau...c'est mes Champs Elysées à moi et là, tout près, l'arrivée dans le parc de la Victoire (le bien nommé!) c'est mon Arc de Triomphe !!!
Arrivée dans 400, 300, 200m...mes supporters sont encore là au grand complet...quelle ferveur...ils sont FORMIDABLES !!!..j'ai envie de les entrainer avec moi jusqu'à l'arrivée.
Je termine les derniers mètres entouré des enfants et des ados d'Upie...encore une image forte qui va me rester longtemps!!!
Il est presque 22 heures...après 11h 56' 51" de course me voilà CENTBORNARD!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Je savoure ma réussite et je me dis que j'ai une chance inouie d'être si bien entouré!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Les classements?...finalement ça devient secondaire...pour info, ils sont ici.
Les premières photos sont dans l'album MILLAU. D'autres suivront.
MES SOUTIENS
Merci aux très nombreux bénévoles et aux organisateurs de cette magnifique course.
Par votre engagement et votre gentillesse vous méritez trés largement le titre " MILLAU une course mythique "!!!
Merci à Philippe pour ses conseils avisés et à Stéphan (mon coach de Millau) pour la qualité de la préparation.
Merci à la famille Monier, les propriétaires du gîte de Compregnac, et grand merci aux filles qui ont géré à merveille l'intendance lors de notre séjour au gîte.
Merci à Yves et Laurent pour avoir passé beaucoup de temps à mes cotés à l'entrainement et pour m'avoir accompagné dans cette première partie de course.
Re-merci à Laurent, le fiston, pour avoir en plus du marathon, fini les 30 derniers km avec moi.
Merci aux supporters passionnés, grands et petits, qui m'ont chouchouté au gîte et qui, à chaque point stratégique étaient là pour me redonner du "peps"
Merci à vous tous coureurs du club ou lecteurs du blog pour vos chaleureux messages d'encouragement.
Merci à Gérald pour sa mobilité sur le parcours, prêt à dégainer l'appareil photo.
Merci à Laurent G. mon accompagnateur vélo.
Notre rando de 3 jours dans la Raye et les 3 becs nous a bien servi!
Ce 100km, nous l'avons fait à deux, avec toutes les bonnes valeurs de la vie qui nous aident à nous surpasser.
J'espère qu'à travers mon récit vous avez pu mesurer son importance ...et je n'ose imaginer ce qui se serait passé si j'avais été seul.
Je n'oublierai jamais ces heures de complicité où comme dans notre quotidien, on apprend à s'évaluer d'un simple regard, à se stimuler par un silence complice ou à s'encourager par des adjectifs forts.
Enfin, merci à ma petite femme chérie qui a supporté mes absences et mes sautes d'humeur pendant les 12 semaines de préparation.
Son attention de tous les jours et l'excellence des plats qu'elle m'a préparé m'ont distillé l'énergie nécessaire et ont très largement contribué à ma réussite.
MA CONCLUSION
Comme dans la course, dans chacune des étapes de la vie se succèdent des hauts et des bas, du bonheur et de la tristesse, des périodes d'euphorie et des défaillances.
Pour atteindre nos objectifs, nous avons besoin de persévérance mais aussi d'entraide, d'amitié, de solidarité et d'amour.
Nous vivons car la vie est belle. Nous courons car la course représente la vie...et même si elle est parfois dure, elle vaut la peine d'être vécue.
Ces derniers mots résonnent dans ma tête...et je ne peux le nier, j'ai une pensée pour Alain et sa famille qui viennent de perdre Nathan, ce gamin de 21 ans parti beaucoup trop tôt....
Je lui dédie ce récit.
A bientôt
Daniel
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